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Affichage des articles du septembre, 2017

"La Honte", tapisserie

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"La Honte", modèle de Jean-Pierre Chevalier ; exécutante-lente... Danièle Sastre (un an que je suis dessus...). Mais là, il ne lui manque plus que son poisson sur la tête... (youpi)

Mardi, Pinget

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Mardi

Lundi, Pessoa

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Lundi

Présentation de Fernando Pessoa

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Ne manquez pas !

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                                                 Dernier amour ... mon dernier livre, aux éditions L'Harmattan ... et celui-ci en auto-édition (5 exemplaires) 76 pages, véritablement "manuscrites"

Tout juste sorti du four...

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à Table ! 1 – Tête baissée ...........................................................................  2 – Saluée par la beauté ............................................................  3 – Convalescence .....................................................................  4 – L’adagio du regret ...............................................................  5 – Dégradation progressive .................................................... 6 – Désintérêt pour tout ........................................................... 7 – Trouville for ever ................................................................ 8 – À la poursuite de ses rêves ................................................ 9 – Frêle existence ................................................................... 10 – Anesthésiée ...................................................................... 11 – La dispute ........................................................................ 12 – Ne plus sentir pal

Rien d'anormal

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Cela a duré toute la nuit. Probablement non, d'ailleurs, mais il n'y avait plus de notion de temps. La plupart des scènes avaient lieu le jour. On ne savait pas quand elles démarraient ça venait comme ça mais une impression fugitive soudain nous faisait réaliser, à certains détails, aux personnes qui circulaient à l'intérieur des plans, à leur tête, à leur activité aussi, "lente" comme filmé au ralenti, qu'on y était, qu'on avait pénétré dans cet autre monde, celui recréé, qui n'était pas le vrai et où, comme d'autres, on était testés, mis à l'épreuve, évalués, soumis à l'étude qui à la fin allait nous écarter ou bien nous admettre dans la nébuleuse. Je me demandais souvent ce que moi, s'ils me retenaient, ils pourraient bien me faire faire. À quoi je leur serais utile. Je ne trouvais pas la réponse. Tout était si mystérieux - non, pas mystérieux - répondait plutôt à des règles et des lois minutieusement établies qui toutes réunie

Départ, retour d'exil

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Witold Gombrowicz, qui a été consigné en Argentine du 22 août 1939 au 19 mars 1963, quelques jours avant son départ pour Berlin où il a été invité à venir passer une année écrit dans son Journal : "Je vis la fin qui arrivait. Percé du couteau de cette révélation, je mourus du coup, oui, en cette minute, tout mon sang m'avait quitté. Absent déjà. Déjà fini. Déjà prêt à partir. Le lien mystérieux entre moi et mon lieu propre venait d'être tranché. J'achevais les amis à coups de  tendresse déjà disparue, j'expédiais sentiments et regrets plus vite, toujours plus vite. Et voilà qu'au gré de ces instants ultimes vinrent à mûrir avec violence des fleurs, des fruits inopinés, à s'épanouir ceux qui des années entières étaient restés en léthargie [il dit au revoir à ses amis], et je vis des larmes... mais déjà je n'en avais plus le temps et tout se passait comme si ces sentiments avaient longuement attendu de se réaliser, jusqu'au jour où moi je devie

Fonctionnaire de l'esprit

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On n'écrit plus de la même façon aujourd'hui qu'hier. En 2017, qu'en 1962... Cela peut paraître une évidence - et c'en est une - mais a des répercussions profondes sur la société tout entière, les générations nouvelles - enfants, élèves, étudiants - mais aussi sur la pensée elle-même. Donc, sur tous les domaines dits "culturels". Contingence des lectures (je lis un peu tout ce qui me tombe sous la main), je vois sous mes yeux une collusion entre deux phrases qui n'ont pas grand-chose à voir l'une avec l'autre, à part le mouvement qu'elles sont destinées à décrire ou veulent mettre en évidence et en usant chacune de la même métaphore, celle de l'ascenseur (très utilisée, partout) : 1 - Il arrive aussi parfois de nos jours qu'un être scrupuleux, paniqué par l'idée que ce n'est pas sa propre nature qui l'a porté aussi haut mais un simple mécanisme, appuie lui-même sur le bouton de la machine en question pour red

Ventre des femmes

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J'ai fait le deuxième œil de la femme de ma tapisserie 5,  La Honte . Une fois certains problèmes concrets résolus (que les deux yeux soient suffisamment ronds, expressifs et de même taille, et ayant réglé par ailleurs la question de l'arrondi de la joue droite - la gauche, pour "elle" - qui, "réglée" ne l'est qu'à moitié), tout en tissant je me suis mise à penser à quelqu'un, ce qui m'a renvoyée (immédiatement) au tableau que trace Gombrowicz vers le milieu de son Journal avec son mordant habituel mais là il s'est surpassé, d'un poète qu'il "aime bien" pourtant... Qu'est-ce que ce serait, si...,  je me dis. Si je remplace le nom de Wittlin (Jozef Wittlin, collaborateur de différentes revues, directeur de théâtre, dramaturge, poète et traducteur d'Homère de renommée internationale) par celui de la personne à laquelle je pense (en tissant) qui n'est pas poète, lui, mais plutôt scientifique, et de r

I know not what tomorrow will bring

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Mardi. [Witold écrit dans son Journal "Mercredi (mais que ces jours de la semaine sont ennuyeux)", et plus loin "Le 6-X-62 (la semaine a sept jours, qui ont fini par me lasser)"... mais pas moi, quand j'ouvre les yeux, je m'étire, et je me demande par quoi, ce jour, je vais bien pouvoir commencer... alors que si je voulais... je n'ai rien à faire : mais je n'en suis pas là - ça viendra peut-être - ne RIEN faire... je n'ai pas encore cette sagesse ou ce désespoir - ni pour l'instant d'ailleurs la patience nécessaire...] Donc, mardi (en 2017) Niveau lecture, elle commence pas mal, la journée... En prenant un thé citron + un morceau de baguette toute molle (le temps était humide, hier), mais peu importe, du moment que c'est du pain. J'ai toujours aimé ça, me sustenter d'aliments basiques pour pouvoir passer en même temps aux activités créatives de toutes sortes, sans être alourdie ou alanguie par les mouvements intern

Voilà pourquoi... il alla se coucher

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De petites phrases me cueillent comme ça au matin (tôt, trop tôt, 6h30)... - "Voilà pourquoi au lieu de passer une nuit blanche, il alla se coucher." (Gombrowski, quand il parle de lui à la troisième personne...) J'étais assis, silencieux, dans le giron confortable de la voiture. Soudain, nous ralentissons, nous quittons l'autoroute, nous nous arrêtons - que se passe-t-il ? - L'ingénieur Orlov, qui conduit, dit d'une voix à peine audible qu'il lui faut se reposer un moment... il a à peine le temps de s'excuser qu'il est déjà endormi sur le volant. Consternation. Dehors le défilé des voitures continuait - ce mélange de vitesse et de sommeil... dynamisme somnolent ou sommeil dynamique ?.........................................................................................  De retour à la maison. Mon appartement est lourd de sommeil lui aussi - pour parvenir à ma chambre je dois longer cinq portes derrière lesquelles se niche le so

Solitude aoûtienne

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Je poursuis mon idée... Le problème (le seul à vrai dire) c'est qu'il rentre dans la catégorie du plus grand nombre et qu'il n'en a absolument pas conscience. Du coup, il fait comme s'il était beau, intéressant en soi, par "nature", actif et dynamique, bon père de famille, époux (presque) irréprochable, reconnu professionnellement, et que toute femme sur laquelle il jette son (maigre et paresseux) dévolu doit obligatoirement se mettre à ses pieds, se prosterner devant lui et ne plus pouvoir se passer de sa présence. Si non, comprend pas. Quelque chose lui échappe. Si la dame ne se pâme pas, n'a pas besoin de lui pour vivre et même s'en passe très bien, par la magie étourdissante du déni, il fait comme s'il n'avait rien remarqué. Rien constaté de particulier. Dialogues de sourds. Et insiste. Ça peut prendre des mois, plus d'une année s'il le faut, mais il parviendra (s'en persuade en tout cas) à ses fins. En cela, il est p

Hep! mademoiselle...

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Hep, Mademoiselle, vous oubliez votre foulard !... (c'est le titre, complet) Retour de voyage (2). Quelques éléments de mon récent (petit) voyage et surtout ceux du cadre qu'a formé autour de celui-ci l'aller-retour en train, certains moments particuliers ou non, ceux aussi quelconques, me reviennent par bribes avant je le sais de finir par s'estomper peu à peu jusqu'à disparaître pour toujours. Voyager en train me fait toujours penser, plus qu'en auto ou en moto car dans le train, il y a les autres, tous les autres (surtout "en gare") qui ne sont pas le minuscule petit cercle des proches avec lesquels on se sent comme enfermés. Et eux, les autres voyageurs (comme toi) qui partent "bêtement" en vacances me fascinent par ce fait que je ne me lasse pas d'observer qu'apparemment quelque chose dont j'ignore la nature et la raison les empêche de se rendre vraiment compte qu'ils font "nombre"... et de s&

Ranger vos bobinots

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Rangez vos bobinots !  Le voyage s'est bien passé, comme on dit. Sauf qu'un gamin turbulent (une douzaine d'années) entrant dans le métro précipitamment avec toute sa famille (nombreuse) m'a écrabouillé le pied droit s'affalant dessus avec ses grosses baskets "de marque" (moi, pieds nus, mon vernis tout frais posé, en sandales légères) s'est même pas excusé pas même un oh pardon... J'ai eu mal sur le dessus du pied et aussi en marchant, pendant tout le trajet, et boitais avec mon très lourd sac à l'épaule. Me suis trompée de direction sur deux stations avant la gare lors du changement à Bastille, de ce fait. A cause du pied. Cette agression involontaire m'a contrariée. Dès le début du voyage... ça commence, les ennuis. Me sentais bousculée de partout. Faudrait pas sortir.  Puis le train, tranquille, en 1ère classe pour même prix qu'en seconde à 2€ près (je dis ça pour qu'on dise pas ah vouai... elle voyage en 1ère, la bo