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Affichage des articles du juin, 2019

penser aux autres sans en être dépendant

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Comme pour toutes les descentes en soi (la différence est grande entre désirer la solitude pour s'y régénérer et maintenir les distances avec l'autre pour éviter toute étreinte) nous ne sommes jamais totalement prêts et il n'existe pas de moment qui soit celui idéal. Il y a par contre un moment où il faut fermer les yeux et se jeter dans l'abîme. Si l'on souhaite aimer aucun moyen de faire autrement. Contempler ce que nous craignons. Réagir avec conviction tout autant qu'avec émerveillement pour écarter la peur. Nous ressentons l'envie et la tâche (sous la forme d'un défi) de voir comment tout cela se met en place, de toucher le pas-beau ou le pas toujours joli en l'autre et en nous-même. Comme dans les contes de fées ou de sorcières, c'est souvent que sortent de notre bouche des serpents, des crapauds et des lézards ou que l'on croit en voir sortir de la bouche de qui nous sommes tout près. Si nous nous écartons, ce peut être par instinct d

conduits là où nous sommes

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Alors? Alors comprendre comment nous nous sommes faits à notre condition, plutôt que de chercher à faire la liste des "choix" que nous aurions eus. De quelle manière nous nous sommes laissés infecter par elle, notre condition, à demi victime, à demi complice et par quels moyens il nous a été possible d'accepter de la vivre. Faire que ce moi divisé soit finalement nous-même et personne d'autre et finir par l'accepter - jusqu'à un certain point. Nous nous sommes reliés à nous-mêmes et au monde dès l'enfance. La manière dont nous voyons le monde est motivée par notre passé enfantin, qui est celui du monde immédiatement sensible, et nos conduites adultes n'ont rien de particulièrement innovant même si nous aimerions le croire. Nos relations avec les autres restent orientées (si ce n'est "plaquées") par la façon dont nous nous sommes révélés, y compris dans notre corporéité à travers nos relations avec père-mère, et ce placement originel est

comprendre-pardonner n'est pas connaître-excuser

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La passion - cette sorte de passion car la passion n'existe jamais en soi sous une forme générale - n'est pas quelque chose sur quoi nous risquons un jour de "tomber", mais qui suit ses propres cycles et nous est donné. Quand elle s'éteint on croit que la mort va être toujours suivie de plus de mort encore. Il n'en est pas ainsi. La mort est toujours en train d'incuber une nouvelle vie. Vie et mort ne s'opposent pas, il faut apprendre à les maintenir ensemble comme le côté gauche et le côté droit d'une même pensée. Dans une même histoire plusieurs fins interviennent mais toute perspective de la fin des choses fait peur. On fait en sorte de se trouver une liste de tâches à accomplir, avec inscrit d'un côté ce qui vit, de l'autre ce qui meurt. Et de cette liste on a l'intention d'aller jusqu'au bout, pour équilibrer un peu les choses. Plutôt que d'en faire quelque chose de négatif, ceux qui connaissent le cycle complet de la