penser aux autres sans en être dépendant
Comme pour toutes les descentes en soi (la différence est grande entre désirer la solitude pour s'y régénérer et maintenir les distances avec l'autre pour éviter toute étreinte) nous ne sommes jamais totalement prêts et il n'existe pas de moment qui soit celui idéal. Il y a par contre un moment où il faut fermer les yeux et se jeter dans l'abîme. Si l'on souhaite aimer aucun moyen de faire autrement. Contempler ce que nous craignons. Réagir avec conviction tout autant qu'avec émerveillement pour écarter la peur. Nous ressentons l'envie et la tâche (sous la forme d'un défi) de voir comment tout cela se met en place, de toucher le pas-beau ou le pas toujours joli en l'autre et en nous-même. Comme dans les contes de fées ou de sorcières, c'est souvent que sortent de notre bouche des serpents, des crapauds et des lézards ou que l'on croit en voir sortir de la bouche de qui nous sommes tout près. Si nous nous écartons, ce peut être par instinct d