Articles

Affichage des articles du juillet, 2019

Le sourire d'Isabelle

Image
J’ai une deuxième vie la nuit. A trait à la première mais en plus "outré".   À présent j’ai plus de temps. Et ce temps je ne veux pas le perdre. Et surtout pas à devoir subir des conversations sans intérêt… En ce sens et en mes possibilités, ce temps-là est précieux et finalement assez limité. Je n’en aurai jamais suffisamment, du temps. Je me dois de ne plus voir trop loin , au-delà de moi-même ou de mes sensations… Je poursuis donc mon cheminement intérieur et, en celui-ci se trouve bien entendu la psychanalyse par les rêves. Celle-ci est édifiante en même temps qu’amusante, vu qu’on ne sait quelle tournure elle peut à tout moment prendre. On peut avoir bien des surprises . Ce qui va se passer ensuite , ce n’est pas nous véritablement qui en décidons. Un « trou noir », les astrophysiciens s’accordent pour nous le faire remarquer, est loin d’être vide . C’est un ogre qui tourne autour de la matière – pour la manger … Et le trou noir supermassif qui s’est fait au

attention, les filles ! (suite)

Image
16- Avorter, les féministes des années 70, et celles qui défendent toujours parce qu’il est remis en cause cinquante ans plus tard le principe de la légalisation de l’acte, l’ont dès le début affirmé, ce n’est pas "dur" ou traumatisant en soi et « par nature »… C’est une démarche qui si elle est effectuée médicalement de manière correcte et mise en mots ainsi qu’accompagnée de façon humaine, est certes difficile à accomplir (à "entreprendre" surtout) mais qui, dans bien des cas, peut sauver du marasme plusieurs existences. Ce n’est rien d’autre qu’une étape ratée, une marche loupée ou que l’on a voulu sauter. Un problème qu’il n’a pas été question d’ajouter à tous les autres déjà existants, ceux qui vous tombent dessus, le plus souvent quand on est jeune – terriblement jeune, hélas. Après, ce qui est difficile, c’est qu’il faut pouvoir s’en remettre. Parfois, ça ne passe pas. On se retrouve alors plus seule qu’on ne l’était auparavant. On ne trouve, pas p

quête de l'existence ?

Image
À quoi tient la valeur de la vie ? L’existentialisme (paix à son âme) affirmait qu’elle doit celle-ci au fait qu’elle n’est "pas éternelle", que ce qui nous donne envie de la conduire et ce qui constitue son intensité proviennent de sa finitude. Aujourd’hui, on s’arc-bouterait plutôt sur de grands rêves d’éternité, ou du moins de vie en durabilité « augmentée », appareillée-traficotée, entièrement à soi , excluant les autres ou toute forme d’Autre, et bannissant les émotions fines et complexes… Avec ce grand risque, collectivement, de voir basée sur la peur toute forme de « populisme », précisément parce que la peur est comprise et entendue comme une émotion simple et simplificatrice, archaïque, et que l’on peut aisément la projeter sur un monde devenu trop complexe… L’utopie que représente la suppression de tout débat contradictoire en vue d’atteindre à l’intelligibilité et au supposé doux conformisme des relations entre les individus, quand on voit ce que cela a

attention, les filles !

Image
15- La première fois que je suis tombée enceinte, j’avais 19 ans. Depuis deux années j’avais une vie sexuelle assez mouvementée et en même temps très simple puisque j’enchaînais les relations sans m’attacher plus longtemps que quelques semaines ou mois… Sauf à deux reprises, qui se sont succédé, où je me suis vue rester un peu plus longtemps. Et je n’avais jamais eu d’orgasme, pour ce que je pouvais en juger d’après livres et films qui exagéraient à l’époque considérablement les choses pour éviter d’informer. Dans les années 70, à peine ou mal "libérées", nous, les jeunes filles et femmes, on ne parlait pas de ça… parce qu’on ne nous avait jamais parlé de ça, et dans aucun milieu… C’était à peu près partout pareil. Chez les cathos, les communistes, les couches aisées de la population, la classe ouvrière, les enseignants, les gens d’une société dite cultivée "plus que la moyenne", le monde de la politique, les artistes, les employés de bureau, rien ne se dis

l'intuition du moment

Image
10- J’ai fait le tri. Trier est lié au souvenir. Il faut enlever des choses. Quand on effectue cette tâche de faire son tri à soi sans l’aide de quelqu’un d’autre, une façon plus aiguë de posséder ses sens alors se fait jour. Momentanément, ça effraie. Il n’est pas impossible même que l’on se sente prêt à reculer, à faire machine arrière. Et de temps en temps nous le faisons. Dès que nous nous sentons pas loin de nous réapproprier notre intuition – il en va ainsi pour chacun d’entre nous – nous sommes à un moment tentés, elle et le pouvoir qu’elle nous donne, de les rejeter tous les deux… Mais l’éclairage qui nous est nouvellement apporté sur les choses et les personnes ne peut plus être court-circuité. Nous voyons ce que nous voyons. La lumière ne pardonne rien. Elle ne laisse pas passer subrepticement mais plutôt avec éclat ce que nous préférions avant fuir. Les gens âgés pour certains apparaissent comme des dinosaures, la beauté volontairement affichée les laisse de marbre